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Lezoux
sigillée
moulée
LIENS UTILES
|
Ateliers et productions
céramiques
de
lAntiquité au Moyen Age en
Auvergne
Projet Collectif de Recherche
sous la direction de Philippe Bet et de
Véronique Lallemand
La vallée de lAllier est largement connue,
dans la communauté scientifique internationale, par
les ateliers de fabrication de statuettes en terre blanche
et de sigillée depuis les travaux de Joseph
Déchelette aux débuts de notre siècle.
Cette connaissance sest largement appuyée sur
ceux-ci durant plusieurs décennies avant de commencer
à être complétée, voire
même révisée par quelques chercheurs
anglais jusqu'à la fin des années cinquante.
Vers 1960, Hugues Vertet, chargé de recherche au
C.N.R.S., reprit des fouilles nécessitées par
lurgence sur les sites des ateliers de la Gaule
centrale. Il a pu, sans aucune équipe
constituée, réunir une masse de données
considérable et publier plus dune centaine
darticles et douvrages sur la question. Plus
tard, à partir du milieu des années
quatre-vingt, nos propres travaux et ceux
détudiants que nous avions encadrés ont
permis de renouveler la connaissance du principal centre de
production céramique de la Gaule du Centre : Lezoux.
Ainsi, létude de toutes les estampilles,
marques et graffites, de la sigillée moulée
précoce, des productions de quelques
décorateurs des IIe et IIIe s., de la
métallescente, des parois fines engobées, ...,
la détermination des phases de production, la mise en
place dune nouvelle typologie ont pu être
menées en sappuyant sur le tri-inventaire de
près de 700.000 objets de fouilles.
Parallèlement, l'analyse spatiale du site de Lezoux a
pu bénéficier de plusieurs travaux
universitaires et surtout de la mission de recherches
pluridisciplinaires mise en place par le ministère de
la Culture entre 1991 et 1993.
A l'énoncé précédent, on
pourrait estimer que la connaissance des ateliers antiques
de Lezoux et par là-même celle des officines de
la vallée de l'Allier est assez bien avancée,
voire même suffisante. En fait, elle ne doit
être considérée que simplement
ébauchée.
Objectifs
La recherche sur les centres de production de Gaule
centrale que l'on pourrait qualifier de satellites de Lezoux
a été largement délaissée depuis
une quinzaine d'années et n'a pu
bénéficier de l'évolution de la
discipline. La caractérisation précise des
sites connus doit enfin être entreprise en s'appuyant
sur les outils largement développés à
Lezoux (détermination des types céramiques,
développement du langage typologique, tri-inventaire
selon la méthode la plus petite unité
enregistrable, ...puis comparaison avec d'autres contextes
archéologiques) et sur des analyses
physico-chimiques. L'analyse des inter-actions, de nature
parfois assez complexe, entre Lezoux et les autres centres
de production pourra seulement alors être entreprise.
Le problème, par exemple, du démarrage des
ateliers de sigillée au début du Ier s.
à Lezoux, à Néris et à Coulanges
reste encore entièrement posé. Cependant,
notre vision est actuellement tronquée par qu'elle
est trop basée sur une carte de sites d'ateliers de
potiers datant essentiellement du XIXe s. et que nombre de
centres de production restent à découvrir
entre Brioude et Nevers. Si notre ambition n'est pas
d'entreprendre des prospections sur une aussi vaste
région, des examens de mobilier de prospection ou de
fouilles déjà effectuées de sites
gallo-romains le long de l'Allier permettra probablement de
reconnaître quelques nouveaux secteurs de
production.
La fin des grands ateliers antiques ne marque pas, bien
entendu, l'arrêt de l'activité céramique
autour du val d'Allier. Sauf à Lezoux, où une
production céramique se perpétua du haut Moyen
Age jusqu'à nos jours, les autres centres ne
connurent pas, semble-t-il, une renaissance de leur
activité. Seuls quelques ateliers
médiévaux ont été
fouillés en région Auvergne, mais leur
étude reste à effectuer. De même, le
mobilier céramique découvert sur des habitats
du Moyen Age reste, dans sa grande majorité,
inexploité et globalement mal calé
chronologiquement. Tout le travail de base est à
faire.
Quant au site de Lezoux, à cause de son importance
considérable, la relance d'une recherche active doit
être recherchée.
Fonctionnement du
P.C.R.
Malgré l'ampleur de son patrimoine
céramique, la région Auvergne dispose de
très peu de chercheurs susceptibles de mener à
terme des études sur l'organisation et la production
des ateliers de potiers. Cela tient à des raisons
historiques. Depuis le début du siècle, un
seul archéologue Hugues Vertet a
été rémunéré pour
effectuer, de façon isolée, des recherches sur
les officines de la Gaule centrale. Au milieu des
années quatre-vingt, après son départ
à la retraite, le seul pôle de recherche se
concentra sur Lezoux. Les multiples travaux de recherche qui
y furent menés ont été la
résultante d'initiatives et de fonds privés,
mis à part l'important programme financé par
l'Etat entre 1991 et 1993. Cela a eu pour conséquence
que tous les étudiants formés à Lezoux
ont dû, après l'achèvement de leurs
études, mener leur vie professionnelle en dehors de
la région. La seule exception fut Alain Wittmann qui
n'a pu cependant réunir en 7 ans d'activité
que cinq mois de contrat d'études
céramologiques en Auvergne. Aussi, l'un des buts de
ce P.C.R. est de resusciter un dynamisme de recherche en
région Auvergne. Des réunions
régulières seront organisées durant
lesquelles le mobilier récemment découvert
sera étalé, présenté et
discuté. Des stages de céramologie, selon des
modalités qui restent à définir, seront
à nouveau organisés afin d'orienter de
nouveaux étudiants vers des volets
céramologiques conséquents au sein de leur
mémoire et permettre à des chercheurs de
reconnaître les productions arvernes. Cela doit aller
aussi avec une prise en compte plus significative des
études céramologiques au sein des D.F.S. qui,
lorsqu'elles existent aujourd'hui sont en fait
réduites à une simple expertise de mobilier
pouvant fournir des éléments chronologiques.
Des incitations auprès de responsables
d'opération à publier certains de leur
contextes seront également promulguées
assorties d'aides pratiques. Cependant, aucun travail
d'envergure ne pourra être envisagé s'il est
uniquement basé sur des heures de week-end.
Pour les ateliers de potiers, il nous semble
indispensable de procéder à un état de
la documentation et à une caractérisation des
productions. Pour les sites de consommation, un
échantillonnage des catégories
céramiques non référencées devra
être entrepris. Une collection de tessons de
référence sera également
constituée.
En collaboration avec le Service régional de
l'archéologie, un colloque annuel sera
organisé mêlant communications
d'archéologues auvergnats sur des sites d'atelier ou
des contextes pertinents de sites de consommation et
communications de chercheurs travaillant sur des sites
approvisionnés en vaisselle arverne. La
réactivation du site web de Lezoux sera
également entreprise cette année, mais
embrassera un champ géographique plus large. Des
pages seront consacrées à des
présentations de synthèse des lieux de
production, avec des planches typologiques, des
caractérisations de pâtes (avec insertion de
photos couleur de lames minces), ..., des compléments
et des rectificatifs sur des points déjà
publiés. Enfin, un forum où les chercheurs
pourront poser des questions ou apporter des
éclairages nouveaux sur des productions de Gaule
centrale. Pour ne pas se limiter à ce cadre purement
virtuel, un rapport annuel illustré sera
également imprimé et largement diffusé.
Enfin, à l'horizon 2001 ou 2003, la venue du
congrès de la Sfécag pourra être
envisagée pour clôturer une première
série d'études sur la partie antique.
CONSTITUTION DE L'EQUIPE
Responsables du projet :
Philippe BET, ingénieur A.F.A.N., chercheur
associé à l'U.M.R. 126-3 du C.N.R.S.-E.N.S.,
vice-président de la S.F.E.C.A.G.
Véronique LALLEMAND, ingénieur
d'études au Service régional de
l'archéologie d'Auvergne.
Participants :
- Brigitte CHIRON, documentaliste au SRA Auvergne
(Clermont-Ferrand)
- Richard DELAGE, ATER Paris I (Rennes)
- Anne DELOR, allocataire de recherche,
université de Bourgogne (Dijon)
- Benoît MISONNE, assistant au laboratoire de
géologie et de minéralogie de
l'université catholique de Louvain-la-Neuve
(Brussel)
- Hugues SAVAY-GUERRAZ, conservateur au musée de
la Civilisation gallo-romaine (Lyon)
- Hugues VERTET, directeur de recherche au C.N.R.S. en
retraite (Moulins)
- Alain WITTMANN, assistant d'études A.F.A.N.
(Clermont-Ferrand)
Expert extérieur, invité aux
réunions de travail :
- Lucien RIVET, chargé de recherche au
C.N.R.S., président de la SFECAG et de la CATHMA
(Marseille)
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