NOUVELLES FOUILLES A LEZOUX

(Puy-de-Dôme)

par Mme A. MATHONNIERE-PLICQUE (+) et M. Albert GRENIER

 

(GALLIA, tome XIX, 1961, fascicule 1)

 

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Au moment où j'allais donner à l'impression cet article qu'avait bien voulu m'envoyer la fille du Dr Plicque, le grand fouilleur de Lezoux, Mme Mathonnière, j'ai eu le regret d'apprendre sa mort inopinée. Je n'en ai pas moins cru devoir donner dans Gallia ces notes de première main, non sans les avoir tant soit peu retouchées, ce qui explique mort nom à côté du sien à la fin de l'article. Les déchiffrements ont été vérifiés par mes amis

MM. Robert Marichal, spécialiste de la paléographie et Pierre Fournier, Directeur de la circonscription qui est allé voir sur place les originaux. Je leur suis reconnaissant de l'assurance qu'ils m'ont ainsi donnée. Le Dr Plicque avait publié peu de choses sur ses fouilles. Ces notes de Mme Mathonnière prennent ainsi la valeur d'un document original'.

Je cède ici la parole à filme Mathonnière.

Dans le jardin même de notre maison de Lezoux (plan cadastral 965 et 966), mon père avait découvert un four de potier. L n heureux hasard m'en a fait découvrir un second en 1933, à mie profondeur de 1 m. 55. De nombreuses briques et tuiles de la voûte dit four gisaient effondrées dans l'intérieur. Les pierres et les briques, vitrifiées par la chaleur gardaient de belles teintes de noir, de vert et d'ocre. L'alandier s'ouvrait vers le Nord ; des débris de charbon de bois y gisaient encore. La partie Sud, bien enfoncée dans la terre, avait gardé sa solidité. Un mur de briques délimitait une chambre en avant et sur une partie des côtés du four ; elle mesurait 5 et 6 mètres de côté ; trois marches d'escalier ` descendaient du terrain environnant (fig. 1).

Diamètre extérieur du four : 1,65 ; intérieur : 1,35 ; largeur de l'alandier : 0,45. La sole qui devait séparer l'alandier de la chambre de cuisson du four avait complètement, disparu mais les consoles qui la portaient en montrent le niveau à 0,47 au-dessus du foyer. De la chambre de chauffe ne subsistait que le bas des murs mais le long de ces murs s'élevaient des tuyaux partant du foyer ; j'en ai recueilli des restes colorés en rouge ou violacé par l'effet de la chaleur. C'étaient des tubes qui devaient s'emboîter les uns dans les autres.

(1) L'essentiel des trouvailles de Dr Plicque a été publié par J. Déchelette dans le chapitre Lezoux de son ouvrage Les Vases céramiques ornés de la Gaule romaine (19041, I, p. 138-203, d'après la partie des collections du Docteur qui ont abouti au D'usée des antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye. Sur les collections du Dr Plique et un manuscrit de lui demeuré inédit que conserve le Musée, voir Dr Doranlo, La collection Plicque au Musée de Saint-Gerrnain, dans mélanges G. Radet, Rev. Éludes anciennes, 1940. p. 613-621. Une autre partie des collections avait abouti au British Museum, d'où H. B. «-alters, Catalogue of the Roman Pollerg in the Departrnenl of Antiqutlies of the British Museum et, en dernier lieu : J. A. Stanfield et Grace Simpson, Central Gaulish Potters, Oxford, 19-a8. voir aussi S. Reinach, Catalogue illustré du l'usée des Anliquilés nationales. 1 (1917), p. 213-215 : 11 (1921) p. 136-144.

 

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L'un, qui était entier, mesurait 0. 21 de hauteur. 0,08 de diamètre et autant pour l'épaisseur de la terre. Il était orné d'un dessin et peut-être de quelques lettres absolument indéchiffrables (fig. 2). Un autre, de mêmes dimensions, porte en grands caractères cursifs un graffite qui se lit Orantixus (fig. 3) ; sur un autre fragment se lit la finale ...ixus (fig. 4) et le nom se trouve confirmé de la façon la plus nette par de nombreuses estampilles imprimées sur des tessons trouvés aux alentours. J'ai cru pouvoir supposer que cet Orantixus était le potier propriétaire du four.

Sur l'avant du four un fragment de béton ou d'enduit portait un autre graffite que M. Marichal lit Rufius Veneroni et qui échappe à toute interprétation (fig. 5).

Autour du four j'ai trouvé de nombreux restes des supports destinés à isoler les piles de vases de la chaleur excessive qui se dégageait des ouvertures de la sole. Ces supports consistent en un tronc de cône évidé avec un rebord, plutôt qu'un bourrelet, à paroi légèrement incurvée ; la hauteur varie entre 0.04 et 0,05 ; diamètre du haut de 0,65 à 0,95 ; diamètre du pied, entre 0,07 et 0,08. La terre en est de couleur pâle. Pas d'autres cales que de curieux petits objets d'argile de forme identique et à peu prés de mêmes dimensions

0,30 et 0,34 ; 0.019 de haut ; 0,007 d'épaisseur. Faits de la pâte des fragments de céramique, ces morceaux d'argile de forme trapézoïdale portent quelquefois la trace des godrons ou dessins des vases contre lesquels ils étaient appliqués. Ces curieuses cales de potiers étaient restées inconnues jusqu'à ce jour. J'en ai recueilli une soixantaine. (Rien ne prouve que des tessons catalogués simplement tesson: n'aient, comme ailleurs, servi de soutiens des

piles de vases dans le four) (figures. 6 et 7).

Parmi les déblais, dans le fond du four, j'ai eu la surprise de ramasser la reproduction en terre cuite d'une noix, parfaitement imitée et de grandeur naturelle. La couleur même donnait l'impression de la réalité. Périmètre : 0,08 ; haut. 0,002 (figure. 8).

Après extraction de tous les débris, le four dut être comblé.

 

Céramique.

Parmi les débris du four et aux alentours j'ai recueilli de nombreux tessons. Ils étaient d'aspects divers, le plus grand nombre en pâte tendre, non vitrifiée, de couleur blanchâtre, correspondant à une cuisson peu poussée, avec quelques parcelles de mica, d'autres de couleur noire ou grise et quelques tessons de sigillée rouge. Dans les notes de mon père sur ses essais de classification, je trouve indiqué que les pâtes tendre: ont précédé les pâtes dures ; on a cessé à Lezoux de fabriquer des poteries roses, blanches, grises ou noires lorsque les poteries rouges se sont montrées.

 

Pâtes tendres.

Les différences de couleur ne résultent, sans doute, que des circonstances accidentelles d'une cuisson imparfaite ; il convient de n'en tenir compte que pour les essais qui peuvent être tentés pour reconstituer les vases ; c'est pourquoi je les indiquerai.

 

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Céramique blanche. Très nombreux fragments anépigraphes. J'ai pu reconstituer un vase du type de l'olla magnifique par son élégance et sa légèreté (fig. 9). Corps presque sphérique ou ovoïde avec deux anses latérales unissant l'épaule à un col étroit et allongé bordé d'un léger rebord. Le vase repose sur un petit pied. Hauteur 0,38 ; diamètre 0,70

; épaisseur des parois 0,002. Le type se rapprocherait, mais avec un col beaucoup plus étroit, de celui de Dragendorff, pl. III, 53, qui a les deux anses ou, plutôt, de la figure de Déchelette, Vases ornés. I, pl. II, n° 60, qui n'a qu'une anse. Il remonte à la céramique de La Tène I où il est fréquent mais sans anses'.

Assiettes plates (types Dragendorff, pl.. I, nos 1-3 ; II, nos l î-21). De teintes différentes ; rebord: très variés et tailles diverses, diam. de 0,14 à 0,26. Estampille au centre intérieur.

Coupes très petites, tessons fort nombreux, guillochées sur le bord intérieur ; diam. 0.06

1 1 1 1

à 0,08. Estampille au centre intérieur (fig. 10). Bols, forme Dragendorff ?4-?7 ; guillochés sur la bordure extérieure. Estampille au centre intérieur. Diam. 0,10 à 0,12 (fig-. 10).

Terre noire : une coupe à grandes anses latérales (Drag. pl. III, 4?). Fragments de vase orné (Drag. 29), rase caréné, type ancien. Tessons de vases carénés, ornés de guillochis et de zones d'impressions à la molette. Pieds développés (fig. 11 et 1?).

Terre grise : mêmes bols qu'en terre blanche (Drag. 24-?î) et même coupe peu profonde à grandes anses latérales qu'en terre noire (Drag. 42). Tessons de coupe, type 29 carénées ou godronnées, le plus souvent avec des fragments de frises décoratives excellentes : fig. 13, 14, 15. Fig. 16, deux grands fragments d'un vase godronné. Fig. 17 : frise supérieure d'un vase caréné.

Dans cette décoration les figures demeurent exceptionnelles : rares figures d'animaux x héraldiques, plus rares encore, de gladiateurs.

Moules.

Les trouvailles se sont trouvées complétées par une série de moules de même terre et de même fabrication que les vases. Ils sont d'un travail excellent et présentent tous les caractères du premier siècle

 

(note 2 DÉCHELETTE, Manuel. III, fig. 673 d, p. 1477; nouveau tirage, p. 983 et fig. 676, p. 986.)

 

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Fig. 18. Moule d'un fond de vase.

Fig. 19 et 20. Fragments de moules de frises décoratives.

Parmi ces fragments de moules, plusieurs portent une estampille inversée destinée à venir s'imprimer dans les ornements du vase. M. P.-F. Fournier a bien voulu aller vérifier les lectures.

Fig. 21. Dans un cartouche rectangulaire apposé perpendiculairement à un cercle garni de petites rosaces : estampille inversée; ire ligne : forma (11 et _-1 liés); 2e ligne : Opiani (A et N liés; la fin des mots contre le cercle des rosaces).

Fig. 22. Autre fragment de moule donnant la même estampille inversée mais dans un cartouche parallèle à un cercle orné rte rosaces.

Fig. 23. Fragment de vase donnant l'épreuve positive de ce moule (se voit dans le cartouche rectangulaire superposé au cercle des rosaces) : forme Opiani.

Fig. 2-1. Au centre d'un fond de vase, inscription sur deux lignes en lettres saillantes qui ne sont pas inversées. Ligne supérieure, en lettres plus petites : Dura (le D initial peu risible sur la photographie m'est attesté par M. P.-F. Fournier) ; deuxième lime : F suivi d'un point en haut et Are;

styles lettres n'étaient saillantes, l'estampille pourrait être prise pour une marque de potier plutôt que pour un moule ; elle s'inscrira en creux et inversée dans le fond du vase. Les lettres de la seconde ligne sont près du double de celles de la première.

Fig. 25 et 26. Deux noms identiques sur une ligne inversée : Titos en grosses lettres fortement saillantes, sous la guirlande de la frise médiane et, autre figure, au-dessus de la frise du fond. Les estampilles sur deux lignes séparées par un trait paraissent inspirées des modèles d'Arezzo où elles sont courantes. I1 serait cependant trop hardi <le penser à Are(tium) pour le dernier groupe de l'inscription fig. 24.

Toute cette céramique, tessons de vases o} moules, relève de la période ancienne des fabrications de Lezoux, antérieure à celle de la sigillée. La date, d'ailleurs, se trouve confirmée par la présence d'une moitié de vase de céramique peinte datant, au plus tard, du début du premier siècle de notre ère ( fig. ? î ).

 

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Sur un fond blanc limité par un trait circulaire vient, vers le haut du vase. une zone de gros traits épais tracés au pinceau. On connaît à Lezoux la série des vases peints, rouge ou noir sur engobe blanc. Elle se rattache à la tradition de. La Tène et semble avoir marqué la production de Lezoux au début de l'époque romaine 3. II faut, dit-il, laisser à la période Gauloise et au commencement de la période romaine des vases peints à engobe blanc et

à décor géométrique qui, par leur technique, leurs forme>, leur pâte et leur décoration, diffèrent complètement des poteries romaines. II y en a, au Musée de Roanne, quelques exemplaires trouvés dans les environs. Déchelette se réservait de les étudier dans le futur volume de son Manuel dont sa mort héroïque en 1914 a privé la science. En résumé, disait-il, la fabrique de Lezoux ainsi que celle de Montans ont livré au commerce des poteries peintes de technique gauloise avant de produire des poteries rouges imitées de celles d'Arezzo. I1 n'est d'ailleurs pas impossible que durant cette courte période, la première moitié du premier siècle, les deux techniques aient été exploitées simultanément.

(note 3; voir Déchelette Manuel, III, p. 1488 (= 99-1j et Vases ornés, I, p. 139 ; et fig. 95.)

 

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Grands récipients.

A une trentaine de mètres de cette officine, sans que je puisse dire si elle en dépendait,

trouvé, en janvier 1957, à deux mètres de profondeur, une masse de cette même céramique grise ou noirâtre mélangée de quelques tessons blancs. J'y ai compté plus de ?000 tessons dont quelques-uns assez grands. J'eus l'idée de tenter quelques restitutions et la récompense de ma patience de restauratrice a été la série d'une douzaine de beaux rases du même type (fig. ?8-30)''. La forme est celle d'une olla au corps sphéroïde allongé dont la hauteur varie de 0,25 à 0,34 et le périmètre à peu près des mêmes dimensions ; l'épaisseur des parois est de 2 à 3 millimètres ; elles sont sonores, à cassures nettes de la couleur de la terre bien cuite. Cinq de ces rases sont ornés d'une ou plusieurs zones de côtes verticales en relief faites d'une barbotine qui a été régularisée à la spatule sur l'engobe. Le type dérive nettement, de la poterie de La Tène5 (fig. ?8).

Deux de ces vases sont pourvus de deux anses fixées -ers le milieu du corps (fig. ?8 et 30). Dos cercles de rainures horizontales bordent ou interrompent les traits verticaux. Dans le bas de quelques vases apparaissaient plusieurs zones de décor imprimé à la roulette, les mêmes, reconnaissables sur cinq vases à un défaut au dixième trait oblique. Sept autres

(note 4 Je crois pouvoir les reproduire ici mien due Mme Mathonnière les ait déjà publiés mais sans commentaire dans la revue Ogam 1957, p. 267 pl. LVII et LVIII A. G.

(note 5 Déchelette Manuel III, fig. 677, p. 1J32, noue. tirade, 988 et Vases ornés, I, pl. IV, fig. 68 i fig. 28

 

 

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vases sont entièrement ornés à la roulette (fig. 29). Pour tous ces vases, le bord du col, débordant de plus d'un centimètre, allège la forme ; sur ceux qui sont décorés à la roulette, ce bord est agrémenté d'un repli qui n'existe pas sur les autres. Deux de ces vases, d'une hauteur double, et avec deux anse, unissent un décor de rainures verticales à une zone de traits obliques en haut et de nombreuses zones de guillochis imprimées à la roulette dans le bas (fig. 30). Ce procédé de décor imprimé à la roulette est courant en Gaule dès La Tène III 6 Quelques fragments de ces mêmes vases se trouvaient d'ailleurs mêlés aux débris de l'officine du four de. mon jardin. II y a là une fabrication qui se rattache à la tradition indigène. Les jarres de ce type abondaient à Bibracte dans tous les ateliers. Elles pouvaient contenir l'eau destinée à tremper le fer ou à tout autre usage.

Marques de potiers.

Outre ces très nombreux tessons, les recherches autour de mon four m'ont livré quelques estampilles de potiers. Je ne donne ici que celles que j'ai trouvées moi-même ou qui l'ont été sous mes yeux. Je remercie M. P.-F. Fourrier qui a bien voulu vérifier mes lectures. Pour les marques connues je renvoie au précieux Index d'Oswald. Cette liste ne représente qu'une petite partie des marques que je possède, venant de la collection de mon père mais dont rien ne me permet d'indiquer la provenance exacte.

1. AETAXV AIITAX, AIITAXVS : un fragment trouvé à Moulins. Lezoux, sans date.

2. AETVS.F Cité à La Graufesenque, période flavienne.

3. ANTIOCHVS. Non cité dans Oswald.

4. ARDA.F., [A]RDACOS : Ardacus à La Graufesenque, époque Tibère-Claude. Oswald cite aussi un homonyme ayant travaillé à Lezoux avec Seniseru.s (ci-dessous), sans date.

5. 5. AVETVS. (T et V liés); AVIITVS Sans lieu ni date (Oswald).

6. BLANDIN. DIN. Lezoux, époque rie Néron.

7. CAMVLO (J et M liés` : CAMVLO (_A, M, V liés;!. Estampille fréquente, interprétée par Oswald Camul(ini) 0(fficina). Mais j'ai trouvé une fuis CAMULOGE (A, M V liés), ce qui ferait penser à un Camuloge(nos)

8. COBNERTUS (N, E, T, V, liés. Signature fréquente et bien connue à Lezoux, époque Vespasien-Hadrien. J'en rapprocherais une estampille : OBNER.T (0 pointé au centre, N, E, liés) dont j'ai trouvé plusieurs exemplaires bien lisibles. J'interpréterais volontiers les deux points initiaux comme représentant les deux extrémités d'un C sur un poinçon où la courbe de la lettre aurait été mal venue ou trop en retrait pour laisser son impression.

9. DlVIXI : Divixtus, Lezoux, période Trajan-Antonin.

10. GENIALI . . . Genialis, Lezoux, Hadrien -Antonin

11. IVII. F. (F représenté par un trait et un demi-trait verticaux). Marque inconnue.

12. IVRI.FI Même marque à Poitiers sur forme Dragendorff 27. Date et atelier inconnus.

13. LUCI. F. Signatures identiques à Poitiers et à Périgueux. Lezoux, probablement époque flavienne.

14. MASCLOS.F. Masclus, La Graufesenque, Claude-Vespasien.

15. MAXMO et MAXMOS (M et A, liés, probablement aussi 1 et -17). Maximus, Lezoux, Hadrien-Antonin.

(note 6; DÉCHELETTE, Manuel, III, fi,. 679, p. 148= 990.

 

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16. NASUCI. F. (F représenté par un trait et un demi-trait verticaux parallèles). une marque identique trouvée à Trion (Lyon). Sans lieu ni date.

17. OPIANVS. F. : inconnu d'Oswald.

18. ORANTIX. (-Y et T liés). Exemplaires nombreux de cette signature. Le trait horizontal (lu T touche le bord supérieur du cartouche ; sur la plupart des exemplaires ce trait est peu visible. parfois indiscernable mais plusieurs exemplaires, mieux empreints ou mieux conservés, mettent la lecture hors de doute. Particulièrement fréquente sur des assiettes. coupes et bols Dragendorff 29 (Ier siècle). Nom inconnu d'Oswald.

19. RIGIO M. Aucune marque à rapprocher.

20. SENISER. . . Seniserus a signé avec Ardacus des vases à Lezoux. Sans date.

21. XIIO : marque inconnue.

Les renvois d'Oswald à La Graufesenque n'ont rien de particulièrement étonnant il a toujours été admis que des potiers de La Graufesenque avaient pu venir travailler à Lezoux. Je me suis trouvée plus étonnée des mentions de la fin du ler et même du IIe siècle ; il m'avait semblé que les trouvailles dans le voisinage de mon four formaient un tout homogène ; il est possible que des potiers de même nom se rencontrent à Lezoux à des époques différentes mais les tessons, dans le sol de Lezoux, sont si abondants qu'on ne peut répondre de rien. Il en est, dans mon jardin, qui peuvent provenir des fouilles anciennes de mon père. En raison du nombre et de la diversité des marques non déchiffrées trouvées dans mon four et son entourage immédiat, M. Fournier me conseille de renoncer au titre de Four d'Orantixus que j'indiquais au début (le cet article. (:e serait, comme tous les autres exemples de Lezoux. un four collectif. Laissons lui donc, comme aux autres, son anonymat.

 

 

A. MATHONNIÈRE-PLICQUE E (i), A. GRENIER.

 

 

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